"Je ne veux pas qu'elle fasse du mal à mon bébé, elle n'a que trois semaines, elle n'a rien fait, je n'ai pas d'ennemi", a déclaré à l'AFP Hetan Traoré, 22 ans, jeune maman dont le nourrisson a été enlevé par une autre femme mardi matin à son domicile du XXe arrondissement de Paris. Ni elle ni la police n'avaient de nouvelles du bébé mercredi en fin d'après-midi. La ravisseuse était vêtue d'un boubou et d'un foulard rose assorti.
La jeune femme, mère de trois autres enfants, âgés de six, cinq et trois ans, se trouvait devant son logement, un immeuble de l'Opac de 4 étages, 13 rue des Lyanes où elle dit avoir emménagé le 4 juillet avant la naissance de sa fille Foulemata, le 30 juillet. "Je ne suis pas sortie depuis la naissance de mon enfant", a-t-elle affirmé. "Mardi, a-t-elle raconté, mon mari était parti au travail à 5h00. Vers 10h30/11h00, j'étais en train de préparer le petit déjeuner quand l'interphone a sonné : c'est la gardienne, vous avez un colis". Hetan Traoré est alors descendue sans trouver la gardienne. "Quand je suis remontée, les enfants m'ont dit qu'une dame était venue, leur avait dit de rentrer dans les chambres avant d'emporter le bébé", a-t-elle ajouté, précisant que des voisins ont cherché partout dans l'immeuble et alentour avant de prévenir la police.
La préfecture de police a lancé un appel à témoins dès mardi en début de soirée. Selon les premiers témoignages recueillis mardi, la ravisseuse est "de type africain, âgée d'une trentaine d'années, de taille moyenne et de corpulence normale", "vêtue d'un costume traditionnel africain de couleurs vives, coiffée d'un foulard assorti et chaussée de tongs". La petite fille enlevée portait un pyjama vert et blanc et des boucles d'oreilles dorées. La préfecture invite toute personne susceptible de fournir des renseignements à contacter la direction de la Police Judiciaire de Paris au 01.45.44.31.82, ou par mail : pppj-drpjparis-contact@interieur.gouv.fr.
La famille de la petite fille s'est étonné, mardi, de ne pas assister au déclenchement du dispositif "Alerte enlèvement". Interrogé par l'AFP, le parquet de Paris a expliqué avoir déclenché l'appel à témoins mais pas d'alerte enlèvement car celle-ci aurait été "contreproductive", les enquêteurs n'ayant pour le moment "aucune description précise de la ravisseuse".